- Les différentes usages des huiles essentielles en phytothérapie
- Méthodes, utilisation et fabrication des produits de phytothéraphie
Les différentes usages des huiles essentielles en phytothérapie
On peut distinguer deux types de phytothérapie. En effet, la pratique « traditionnelle », parfois très ancienne, est basée sur l’usage de plantes en fonction des propriétés découvertes empiriquement. Cette phytothérapie est, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, considérée comme une médecine traditionnelle et très employée dans certains pays, essentiellement dans les pays en voie de développement. C'est une médecine qui se définit comme non conventionnelle du fait de l'absence d'étude clinique.
D’autre part, une autre pratique de la phytothérapie se base sur les avancées de la recherche et sur les preuves scientifiques concernant les extraits actifs des plantes. Cette pratique conduit à ce que l’on appelle les phytomédicaments : selon la réglementation en vigueur dans le pays concerné, leur circulation est soumise à une autorisation de mise sur le marché pour les produits finis , ainsi qu’à la réglementation sur les matières premières à usage pharmaceutique pour les préparations de plantes médicinales. On parle alors plus communément de pharmacognosie ou encore de biologie pharmaceutique.
Méthodes, utilisation et fabrication des produits de phytothéraphie
En tisane
La phytothérapie s’utilise de différentes façons, à commencer par la tisane. En effet, en phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraîches ou, beaucoup plus communément, sèches. Des parties de plantes, entières ou finement broyées dans un sachet-dose (appelé aussi infusette), sont utilisées afin d’obtenir une tisane que l'on préparera par infusion (eau chaude versée sur la plante), par macération (la plante est laissée assez longtemps au contact de l'eau froide) ou par décoction (la plante est laissée au contact d'eau portée à ébullition)
Mise en poudre
Une autre utilisation traditionnelle est la mise en poudre. En effet, des procédés plus récents permettent de fabriquer des formes « modernes », en particulier des poudres, qui peuvent être obtenues par broyage traditionnel ou par cryo-broyage. Ces poudres totales, qui sont ensuite conditionnées en gélules ou sous toute autre forme, contiennentt en théorie le « totum » du végétal... son intégralité. Ceci est assez juste mais la conséquence directe est qu'elles conduisent à l'absorption de substances toxiques présentes dans les plantes à l’état naturel. C'est pour cette raison, entre autres, que la réglementation en vigueur dans notre pays demande que soit réalisée une expertise toxicologique minimale pour les poudres à base de plantes.
Extraits hydro-alcooliques de plantes fraiches (appelés aussi alcoolatures)
Un autre procédé, l’extraction en l’occurrence, permet d’obtenir une forme sèche, pâteuse ou liquide, qui concentre les principes actifs des plantes. Après le broyage de la plante en question, la poudre obtenue sera traitée par un solvant, généralement de l'eau ou un alcool, voire un mélange hydro-alcoolique, le plus souvent à chaud. Cette extraction permet ainsi d’isoler tous les actifs et de conserver leur synergie d’action. Le liquide obtenu est ensuite filtré afin d’éliminer le résidu insoluble. Puis une phase d'évaporation élimine tout ou partie du solvant. La forme ainsi obtenue est donc une forme concentrée en principes actifs, elle peut être ajustée à une teneur fixe en principes actifs et peut être incorporée dans des gélules, comprimés et autres solutions la rendant facilement ingérable.
Autres procédés
Il existe aussi les macérats glycérinés de bourgeons, les teintures homéopathiques, les ampoules buvables ou encore les huiles essentielles qui constituent une discipline distincte appelée l'aromathérapie.